Accusé d' avoir pris dans la caisse !

Selon des documents que StreetPress s’est procuré, signés du trésorier adjoint du MNR en 2000, Frédéric Boccaletti a prélevé « à ses fins personnelles » 6.500 francs, soit environ 990 euros. 

 

 


 

Accusé d' avoir pioché dans la caisse !

Avant d’être un inconditionnel du Rassemblement national, Frédéric Boccaletti a « trahi » le front. Alors qu’il est adhérent au FN depuis ses 21 ans en 1994 et a été secrétaire départemental adjoint du FNJ, il quitte le parti à la flamme en 1999 lors de la scission avec Bruno Megret et rejoint son Mouvement national républicain (MNR) de ce dernier. Là-bas, Frédéric Boccaletti a été accusé de piocher dans la caisse, comme l’a raconté une première fois Le Point en 2015. De nouveaux documents signés du trésorier adjoint du MNR, que s’est procuré StreetPress, attestent que Frédéric Boccaletti a prélevé « à ses fins personnelles » 6.500 francs, soit environ 990 euros, auxquels se sont ajoutés 7.440 francs (1.130 euros) de « frais et d’amendes suite aux chèques sans provisions et levé d’interdit bancaire ». L’histoire semble logiquement être restée en travers de la gorge de Megret. « Je n’ai rien à vous dire là-dessus », répond le sécessionniste quand on veut l’interroger sur le passage du transfuge.

« Ce n’étaient que des histoires de pognons. Il ne cessait de dire : “Il faut faire des adhésions, il faut faire des adhésions”. En gros, faire rentrer l’argent au niveau des comptes. »

Pour cela, tous les moyens sont bons. Laurent Lopez, ex-plume du FN, ancien conseiller général de Brignolles et ex-meilleur ami de Boccaletti, se souvient d’une histoire en particulier. En 2015, le patron du Var veut que ses candidats aux élections départementales utilisent des tracts locaux. « À l’époque, le FN mettait une photo du candidat de Marine Le Pen et un texte qui était le même de Lille à Toulon. Avec intelligence, Frédéric Boccaletti me dit qu’il faut que nos candidats puissent traiter des problématiques du département. J’ai rédigé huit tracts avec des thématiques différentes, à disposition de chaque candidat », rembobine Lopez. Selon plusieurs anciens aspirants, la fédé en a profité pour faire un juteux bénéfice, en facturant aux candidats plus cher que ce que ça n’avait coûté. Pas de quoi énerver ces derniers, vu qu’ils étaient ensuite remboursés s’ils faisaient plus de 5%. « Je n’ai pas le sentiment que c’était illégal car il n’y avait pas de caractère obligatoire », souligne un ancien membre du Front.

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